Retraite Auto-Entrepreneur : cotisations, validation de trimestres et montants en 2024
Le Guide Gratuit Auto-Entrepreneur 2024
Nos experts ont condensé les informations essentielles à retenir sur le régime auto-entrepreneur dans ce guide PDF gratuit de plus de 20 pages : les démarches de création, les différentes charges, les obligations comptables, les plafonds, etc.
Retraite auto-entrepreneur : comment ça marche ?
Les différentes caisses d’affiliation
Pour bien comprendre, il faut tout d’abord savoir que les micro-entrepreneurs ne sont pas tous affiliés à la même caisse. Cela dépend en effet de votre activité.
Connaître votre organisme de rattachement est essentiel : chacun a sa propre méthode pour la validation d’un trimestre et le calcul de vos droits.
Concrètement, vous êtes rattaché au régime général (Cnav) si vous exercez :
- Une activité commerciale (achat et vente de marchandises BIC)
- Une activité artisanale ou de prestations de services BIC
- Une profession libérale non réglementée (PLNR) immatriculée à partir du 1er janvier 2018
- Une profession libérale non réglementée immatriculée avant 2018 et que vous avez exercé votre droit d’option pour basculer au régime général
Dans ces cas là, vous êtes donc affilié à la Cnav (Caisse nationale d’assurance vieillesse), et votre dossier est géré par la Carsat (Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail) de votre région.
En revanche, vous êtes rattaché à la Cipav (Caisse interprofessionnelle de prévoyance et d’assurance vieillesse) si vous exercez :
- Une activité libérale non réglementée, immatriculée avant 2018 et que vous n’avez pas exercé votre droit d’option pour basculer au régime général
- Une activité libérale réglementée
Il existe une vingtaine de professions libérales réglementées affiliées à la Cipav pour leur régime de retraite. Vous retrouverez la liste complète de ces professions ici.
Le paiement des cotisations retraite auto-entrepreneur
Vous vous demandez comment cotiser pour votre retraite en tant qu’auto-entrepreneur ?
C’est plutôt simple (et c’est l’avantage du régime micro-entreprise) : chaque mois ou trimestre, vous déclarez votre chiffre d’affaires d’auto-entrepreneur à l’Urssaf. Vous payez ensuite vos cotisations et contributions sociales (forfait social + cotisation pour la formation professionnelle).
Une part de ce forfait social sert justement au financement de votre protection sociale d’auto-entrepreneur. La part des cotisations attribuée à votre retraite varie selon votre catégorie d’activité.
ⓘ Bon à savoir :
En l’absence de chiffre d’affaires, les micro-entrepreneurs n’ont pas de cotisations minimales obligatoires à payer et ne cotisent donc pas pour la retraite.
La retraite de base et la retraite complémentaire
On parle de retraite, mais en réalité, un auto-entrepreneur cotise pour deux types de pension : la retraite de base et la retraite complémentaire. C’est la même chose que pour les salariés.
Notez que pour compléter cette pension, vous pouvez souscrire un plan d’épargne individuel. Ce dispositif est totalement facultatif mais souvent recommandé. La retraite des indépendants est en effet généralement faible.
L’âge légal de départ
Dernier point pour bien comprendre : pour toucher une retraite à taux plein, l’auto-entrepreneur doit respecter une condition d’âge et avoir validé un certain nombre de trimestres.
Mais attention, il ne faut pas confondre âge légal de départ à la retraite et âge de la retraite à taux plein.
L’âge légal désigne seulement l’âge à partir duquel vous avez le droit de prendre votre retraite. Cela ne signifie pas forcément que vous toucherez une pension à taux plein. Celle-ci pourra en effet subir une décote si vous n’avez pas validé suffisamment de trimestres.
En revanche, une fois l’âge de la retraite à taux plein franchi, votre pension sera à son maximum, même si vous n’avez pas suffisamment cotisé.
Voici les nouvelles règles en vigueur suite à la réforme des retraites :
ⓘ Bon à savoir :
Le montant de la retraite de base versée par le régime général ne peut pas être supérieur à 50 % du Plafond Mensuel de la Sécurité Sociale, soit un montant de 1 932 € bruts par mois en 2024.
Cotisations retraite : comment cotise un micro-entrepreneur ?
Mais quelle part de ces cotisations sociales sert réellement à leur retraite ?
Ici, il n’y a pas de réponse unique. Cela dépend en effet de l’activité de l’auto-entrepreneur et de son organisme d’affiliation. On vous explique ça.
Pour commencer, voici un rappel concernant votre forfait social :
Activité | Taux de base | Taux réduit (ACRE) |
Ventes de marchandises et activités assimilées | 12,3% | 6,2% |
Prestations de services artisanales et/ou commerciales (BIC) | 21,2% | 10,6% |
Professions libérales relevant de la Cnav (BNC) | 23,1% | 11,6% |
Professions libérales relevant de la Cipav (BNC) | 23,2% | 13,9% |
Catégorie d'activité | Type de pension de retraite | % des cotisations affectées |
Ventes de marchandises et activités assimilées | Base | 41,80 % |
Complémentaire | 16,50 % | |
Prestations de services artisanales et commerciales (BIC) | Base | Tranche 1 : 26 % Tranche 2 : 5,30 % |
Complémentaire | 20,75 % | |
Professions libérales relevant de la Cnav (BNC) | Base | 50,75 % |
Complémentaire | 7,85 % | |
Professions libérales relevant de la Cipav (BNC) | Base | Tranche 1 : 23,45 % Tranche 2 : 5,35 % |
Complémentaire | 25,60 % |
ⓘ Bon à savoir :
Suite au transfert des activités libérales non réglementées à la SSI en 2019, il a été constaté que ces derniers ne cotisaient pas pour leur retraite complémentaire. Pour mettre fin à cette situation, le gouvernement a décidé d’augmenter les cotisations sociales des libéraux à compter du 1er juillet 2024, qu’ils soient affiliés à la SSI ou à la Cipav.
Pour en savoir plus et connaître les nouveaux taux, consultez notre article complet sur la hausse des cotisations sociales des libéraux.
Quel chiffre d’affaires pour valider un trimestre ?
Dans une circulaire du 9 janvier 2024, la Cnav a communiqué les nouveaux montants pour 2024 :
Activité | CA pour valider 1 trimestre | CA pour valider 2 trimestres | CA pour valider 3 trimestres | CA pour valider 4 trimestres |
Ventes de marchandises | 6 026 € | 12 052 € | 18 078 € | 24 103 € |
Presta. BIC | 3 495 € | 6 990 € | 10 485 € | 13 980 € |
Presta. BNC (Cnav) | 2 648 € | 5 295 € | 7 943 € | 10 591 € |
Presta. BNC (Cipav) | 2 660 € | 5 320 € | 7 980 € | 10 640 € |
Prenons de nouveau l’exemple de Paul et Juliette.
Paul fait de la prestation de services artisanale (BIC). Imaginons qu’il déclare 20 000 € de chiffre d’affaires en 2024. Il aura alors validé 4 trimestres puisque son CA est supérieur à 13 980 €.
En revanche, Juliette, elle, fait de la vente de marchandises (BIC). Si elle déclare 20 000 € de CA, elle ne pourra en valider que 3, puisque son chiffre d’affaires est compris entre 18 078 € et 24 103 €.
ⓘ Bon à savoir :
Les montants de CA mentionnés dans ce tableau sont sans abattement. Il s’agit bien des montants de chiffres d’affaires encaissés.
Comment est calculée la pension de retraite pour un micro-entrepreneur ?
Vous êtes affilié au régime général (Cnav)
Si vous êtes affilié au régime général, la méthode de calcul est la même que pour les salariés.
Retraite de base
La formule est la suivante :
Le taux de pension, lui, dépend du nombre de trimestres que vous avez validés. Si vous avez atteint le nombre requis, vous aurez une retraite à taux plein. Dans le cas contraire, une décote vous sera appliquée.
La durée de référence correspond au nombre de trimestres à valider en fonction de votre année de naissance.
ⓘ Bon à savoir :
Le taux plein correspond au taux maximum de 50 %. Votre retraite de base maximale ne pourra donc pas excéder 50 % du revenu annuel moyen de vos 25 meilleures années (sauf cas particuliers).
Retraite complémentaire
Comme pour les salariés, la retraite complémentaire des indépendants (RCI) est calculée selon un système par points. Plus vous cotisez, plus vous en cumulez. Quand vous liquidez votre retraite, vos points sont alors convertis en euros, selon la valeur du point en vigueur lors de leur acquisition.
Par exemple, un point acquis en 2020 vaudra 1,203€, alors qu’un point acquis en 2024 vaudra 1,327 €.
Concrètement, la formule utilisée est la suivante :
Prenons un exemple
Sophie, née en 1970, prend sa retraite à 64 ans puisqu’elle a déjà validé 172 trimestres. Son revenu annuel moyen est de 20 000 €. Elle exerce une activité de prestation de service artisanale (BIC) qui relève du régime général de retraite.
Pour sa retraite de base :
- Le calcul est le suivant : 20 000 x 50 % x 172 / 172 ;
- Sa retraite de base sera de 10 000 € par an, soit 833 € par mois.
Pour sa retraite complémentaire, imaginons qu’elle ait cumulé 1 600 points :
- La formule est la suivante : 1 600 x 1,327 ;
- Sa retraite complémentaire sera de 2 123 € par an, soit 177 € par mois.
Sa retraite mensuelle totale s’élève à 1 010 €.
Vous êtes affilié à la Cipav
À la Cipav, les deux retraites (base et complémentaire) sont calculées selon un système par points.
Retraite de base
On l’a vu, pour vous, 28,8 % des 23,2 % du forfait social sont dédiés à votre retraite de base.
Plus vous cotisez à l’Urssaf, plus vous cumulez de points (dans la limite de 550 par an).
Lorsque vous faites valoir vos droits à la retraite, la Cipav fait alors la somme de tous vos points et la multiplie par la valeur du point au moment où vous liquidez votre retraite. Le résultat donne le montant de votre retraite de base.
Par exemple, si vous partez en retraite en 2024, la valeur de vos points de retraite de base ne sera pas la même que si vous aviez pris votre retraite en 2020.
La formule est donc la suivante :
Retraite complémentaire
Sur les 23,2 % versés à l’Urssaf, 25,60 % sont dédiés à votre retraite complémentaire.
La Cipav calcule le montant annuel de votre retraite complémentaire annuelle en multipliant le nombre de points acquis par la valeur du point au moment où vous prenez votre retraite.
La formule est la suivante :
ⓘ Bon à savoir :
Il ne faut pas confondre valeur d’achat du point (nombre de points cumulés selon vos cotisations) et valeur du point de service (coefficient de multiplication pour calculer votre retraite). Leur valeur évolue chaque année.
Prenons un exemple
Elsa, née en 1964, prend sa retraite à 63 ans. Elle percevra une retraite complète puisqu’elle a déjà validé 171 trimestres. Elle exerce une activité libérale réglementée pour laquelle elle est affiliée à la Cipav pour sa retraite.
Elle a cumulé 10 000 points pour sa retraite de base :
- Le calcul est le suivant : 10 000 x 0,6399 € ;
- Sa retraite de base sera de 6 399 € par an, soit 533 € par mois.
Elle en a cumulé 700 pour sa retraite complémentaire :
- Le calcul est le suivant : 700 x 2,89 € ;
- Sa retraite de base sera de 2 023 € par an, soit 168 € par mois.
Sa retraite mensuelle totale s’élève à 701 €.
ⓘ Bon à savoir :
En 2024, le minimum retraite (ou minimum contributif) est de 684,14 €. Il peut être majoré et atteindre 747,57 €. En cas de retraite inférieure à ces seuils, vous pouvez donc obtenir un complément versé par l’État.
Le Guide Gratuit Auto-Entrepreneur 2024
Nos experts ont condensé les informations essentielles à retenir sur le régime auto-entrepreneur dans ce guide PDF gratuit de plus de 20 pages : les démarches de création, les différentes charges, les obligations comptables, les plafonds, etc.
Départ à la retraite : comment demander sa retraite en tant qu’auto-entrepreneur ?
Alors comment faire ?
Première étape : connectez-vous sur Info-retraite.fr, rubrique « Demander ma retraite ». Sur ce site, vous pourrez faire votre demande pour l’ensemble de vos régimes (base et complémentaire), même si vous avez cotisé auprès de plusieurs organismes (Cnav, Cipav, fonction publique, MSA, etc.).
Une fois connecté au service, votre formulaire sera pré-rempli avec tous les régimes rattachés à vos activités, même si vous avez exercé sous des statuts différents.
Il est conseillé de faire votre demande 5 à 6 mois avant la date de votre départ. Ce délai va permettre à vos différents régimes de mettre à jour votre relevé de carrière et l’ensemble de vos revenus passés.
Vous pourrez transmettre vos documents en ligne.
Pour être prêt le jour J, nous vous conseillons donc de conserver l’ensemble de vos justificatifs : bulletins de salaires, décomptes d’indemnités journalières, attestations France Travail, justificatifs de vos déclarations de CA, etc. Ils peuvent vous être demandés pour l’étude de votre dossier.
ⓘ Bon à savoir :
À partir de 45 ans, vous pouvez prendre rendez-vous gratuitement avec un conseiller de votre organisme de rattachement. Ce RDV bilan peut vous aider à faire le point sur votre carrière, estimer vos droits et obtenir des réponses à vos questions.
Zoom sur le cumul emploi-retraite
On appelle « cumul emploi-retraite » le fait de cumuler intégralement sa pension de retraite et les revenus d’une nouvelle activité professionnelle. Cela peut-être le cas par exemple si vous êtes retraité et que vous décidez de créer votre micro-entreprise.
Ce cumul est toutefois soumis à conditions. Vous devez en effet avoir liquidé votre retraite à taux plein. Cela est possible si :
- vous êtes parti à la retraite en ayant validé le nombre de trimestres requis ;
- ou que vous êtes parti à la retraite à 67 ans, quel que soit votre nombre de trimestres validés.
Vous devez également avoir demandé et obtenu toutes les pensions de retraite de base et complémentaires en France et à l’étranger.
Dans ce cas, le cumul est intégral quel que soit le montant de votre retraite et de vos revenus d’activité.
ⓘ Bon à savoir :
Vous êtes concerné par le cumul emploi-retraite ? Si vous êtes au régime général, vous pourrez vous constituer de nouveaux droits à la retraite complémentaire à partir du 1er janvier 2025 (actuellement, cela est possible uniquement pour la retraite de base). Cette décision a été validée par le Conseil de la protection sociale des indépendants (CPSTI) le 16 mai 2024. Si vous êtes à la Cipav, vous devrez en faire la demande directement auprès de votre caisse.
Nos conseils pour optimiser sa retraite
Le rachat de trimestres ou de cotisations
Si votre carrière professionnelle comporte des périodes où vous avez peu ou pas cotisé, vous avez la possibilité de les racheter sous conditions.
Vous pouvez par exemple racheter des trimestres pour des années d’études supérieures ou des années incomplètes (jusqu’à 12 trimestres), ainsi que pour des stages d’études en entreprise (jusqu’à 2 trimestres).
Vous avez également la possibilité de racheter des cotisations. Il existe de nombreuses dérogations. Vous pouvez notamment être concerné si vous avez touché des revenus à l’étranger, dans certaines collectivités d’outre-mer et à Mayotte.
Les conditions et les démarches diffèrent selon les situations. Nous vous recommandons de vous renseigner auprès de votre organisme d’affiliation.
La surcote
Vous pouvez améliorer votre retraite si vous continuez de travailler alors que vous avez atteint à la fois l’âge légal de départ à la retraite et le nombre de trimestres nécessaires.
Chaque trimestre civil travaillé en plus vous permet d’augmenter votre retraite de base de 1,25 % (soit 5 % par année). Vous améliorez aussi votre retraite complémentaire en même temps.
Le cumul micro-entrepreneur et retraite
Vous pouvez cumuler votre retraite et votre revenu de micro-entrepreneur sans limite de plafond si vous réunissez toutes ces conditions :
- Vous avez atteint l’âge légal de départ à la retraite ;
- Vous bénéficiez d’une retraite à taux plein ;
- Vous avez liquidé l’ensemble de vos pensions de base et complémentaires.
C’est ce qu’on appelle le cumul emploi-retraite libéralisé.
Si ce n’est pas le cas, ce cumul sera plafonné. Les plafonds dépendent de votre organisme d’affiliation pour votre activité de micro-entrepreneur.
L’assurance retraite supplémentaire (ou surcomplémentaire)
Ces dispositifs sont facultatifs. Il s’agit d’un plan d’épargne retraite (PER) individuel par capitalisation. Concrètement, vous épargnez durant votre vie active afin de préparer votre retraite.
Vous versez de l’argent sur ce PER (la périodicité varie selon le contrat) et ces fonds sont bloqués jusqu’à votre départ en retraite (sauf cas de déblocage spécifique).
Tout comme une assurance-vie, ce PER est aussi un produit d’investissement (fonds en euros ou unités de compte). Vous pouvez donc réaliser une plus-value et percevoir des intérêts.
ⓘ Bon à savoir :
Les auto-entrepreneurs peuvent déduire de leur revenu imposable une partie de leurs versements PER (dans la limite des plafonds).
Retraite auto-entrepreneur : questions fréquentes
Quel est le montant minimum de la retraite en auto-entreprise ?
Il n’existe pas de minimum. Le montant de votre retraite va dépendre de votre revenu moyen, du montant des cotisations versées et de votre organisme de retraite. En revanche, il existe un minimum contributif applicable à tous les retraités français. En 2024, il s’élève à 684,14 € / mois.
Quel est le montant minimum pour valider un trimestres en micro-entrepreneur ?
La validation d'un trimestre dépend de votre caisse de retraite et de votre activité en auto-entrepreneur. À titre d’exemple, il est de 6 026 € pour un commerçant affilié au régime général et de 2 660 € pour une activité libérale à la Cipav. Ces montants sont revus chaque année.
Puis-je cumuler retraite et auto-entreprise ?
Oui, c’est possible. Le montant de ce cumul peut être total ou plafonné. Cela dépend de votre âge, du nombre de trimestres validés et de votre situation vis-à-vis de vos différentes caisses de retraite.
🔗 Nos sources :
- entreprendre.service-public.fr : Régime de retraite du micro-entrepreneur
- entreprendre.service-public.fr : Comment cumuler les statuts de retraité et de micro-entrepreneur ?
- bpifrance-creation.fr : Micro-entrepreneurs : le point sur le système de retraite
- bpifrance-creation.fr : Micro-entrepreneurs : comment déterminer vos droits à la retraite ?
- federation-auto-entrepreneur.fr : Retraite : qu’est-ce que la réforme change pour vous ?
- federation-auto-entrepreneur.fr : Microentrepreneurs : la retraite complémentaire sauf pour les libéraux !
- bofip.impots.gouv.fr : Obligations fiscales et comptables dans le cadre du régime des micro-entreprises
- Code de la Sécurité Sociale : Articles L161-17-3, L351-8, D643-1 à D643-16, L161-22, et D634-11-2
- Décret n° 2024-484 du 30 mai 2024 modifiant les taux globaux de cotisations et contributions de certains travailleurs indépendants exerçant dans le cadre de la microentreprise – Legifrance
Bonjour,
Je compte m’installer en auto entrepreneur. J’ai lu (je ne sais 0lus où exactement) qu’il était possible de payer un minimum de cotisation afin de s’assurer 3 trimestres par an quelque soit le ÇA declaré. On comprend aisément que cela peut rassurer l’auto entrepreneur dans le cadre d’un lancement de projet.
Pouvez vous me le confirmer ?
Bonjour,
C’est effectivement possible, mais dans ce cas vous “renoncez” au régime micro-social simplifié afin de basculer au régime classique des Travailleurs Non Salariés (TNS). Dans ce cas, vous paierez des cotisations minimales qui vous assureront de valider 3 trimestres par an. Attention, dans ce cas, vous ne bénéficiez plus du calcul de vos cotisations sociales selon le régime micro-social simplifié : vos cotisations sociales ne seront pas calculées selon un pourcentage de votre CA via les déclarations mensuelles ou trimestrielles à l’Urssaf.
Pour plus d’infos à ce sujet, vous pouvez contacter directement l’Urssaf.
Belle journée,
Bien à vous.
Bonjour si je cotise à la cnav et que je réalise un CA de 24200euros sur 3 mois aurais je validé mes 4 trimestres.
Bonjour,
Oui, tant que vous encaissez le montant de CA prévu pour une année complète dans votre catégorie d’activité, vous validez bien vos 4 trimestres. Si vous faites 24200€ de CA sur 3 mois, vous validez bien 4 trimestres pour l’année, quelque soit l’activité exercée (vente ou prestation).
Belle journée,
Bien à vous.
Merci beaucoup Thomas pour ces précisions et le détail du calcul ; c’est beaucoup plus clair pour moi maintenant.
Peut-être une autre question : savez-vous, au-delà des trimestres validés, comment se calcule le montant auquel nous pouvons prétendre par années d’exercice ? (c’est un montant, des points ?)
Belle journée également
Bonjour Marie,
Avec plaisir !
Les calculs sont expliqués et détaillés dans l’article 🙂
Ça dépend de la catégorie d’activité, il y a le calcul de la pension de retraite de base + la retraite complémentaire. Les méthodes de calculs varient selon le type de retraite + la catégorie de CA.
Belle journée,
Bien à vous.
Bonjour,
merci et bravo pour tous vos articles et ces informations si précieuses pour la retraite. Je trouve assez difficile, notamment pour les activités BNC non réglementées, de trouver effectivement des informations précises et fiables.
J’ai un doute en revanche sur un point concernant votre tableau “Quel chiffre d’affaires atteindre pour valider un trimestre”.
Vous précisez dans le “Bon à savoir”, que les montants indiqués sont SANS abattement. Or j’avais compris que la retraite se calculait à partir d’un CA après l’application de l’abattement propre à son activité….
Donc si c’est le cas, ça veut dire qu’en réalité, pour valider 4 trimestres, il faudrait réaliser par exemple 10591 – 34% = 6990 € ??
Merci de votre précision
Bonjour Marie,
Merci pour votre commentaire et ravi que vous ayez pu trouver des réponses claires à vos questions grâce à notre article 🙂
Pour la validation des trimestres de retraite, en 2024, vous validez 1 trimestre par tranche de 1 747,50 € de revenu. Pour un auto-entrepreneur, le revenu retenu est le CA après abattement. Pour vous simplifier la vie, on a donc calculé les montants de CA correspondants pour 1 747,50 € de revenu en fonction de la catégorie d’activité ce qui donne bien :
Les montants affichés dans le tableau correspondent donc bien aux montants de chiffre d’affaires AVANT ABATTEMENT à encaisser pour valider 1, 2, 3 ou 4 trimestres de retraite !
En réalité, ils aiment faire des calculs un peu plus savants quand vous regardez la circulaire de la Cnav à ce propos, mais le résultat est le même 😉
Belle journée,
Bien à vous.