Plafonds Auto-Entrepreneur 2025 : les seuils de chiffre d’affaires et de TVA à respecter

Publié le 18 janvier 2025

Saviez-vous qu’un auto-entrepreneur doit respecter non pas un, mais deux plafonds de chiffre d’affaires en 2025 ? 🤔 Eh oui ! D’un côté, vous avez le plafond de la micro-entreprise, qui vous permet de conserver ce statut avantageux. De l’autre, il y a les seuils de franchise en base de TVA, qui, une fois dépassés, vous obligent à facturer la TVA. D’ailleurs, êtes-vous au courant que ces derniers ont évolué en 2025 ?! 🧐

Quels sont les plafonds 2025 ? Que se passe-t-il si vous les dépassez ? Quand faut-il facturer la TVA ? Toutes les réponses sont dans ce guide complet. En bonus, vous trouverez même un simulateur gratuit pour calculer vos seuils de CA et de TVA ajustés prorata temporis si vous avez (ou souhaitez) créer votre auto-entreprise en 2025 🎁

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Les plafonds de la micro-entreprise en 2025

Le statut auto-entrepreneur permet de se lancer dans l’entrepreneuriat en bénéficiant d’un régime simplifié et accessible. Pour en bénéficier, vous devez respecter certains plafonds de chiffre d’affaires (CA).

📊 Voici les plafonds de chiffre d’affaires auto-entrepreneur en 2025 :

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ⓘ Bon à savoir :

En cas d’activité mixte, les plafonds ne s’additionnent pas. Le plafond de CA maximum au global sera donc celui de la vente (188 700 €), dont 77 700 € de CA maximum pour la partie prestations de services.

⚠️ Ces plafonds, fixés par l’article 50-0 du Code général des impôts, sont réévalués tous les 3 ans par l’administration fiscale. Les seuils ci-dessus sont valables pour les années 2023, 2024 et 2025. Une évolution est donc à prévoir à compter du 1er janvier 2026 !

Tant que vous ne dépassez pas ces plafonds, vous pouvez profiter des avantages du régime auto-entrepreneur :

  • Une comptabilité allégée : pas de bilan comptable, simplement un livre de recettes à tenir (et éventuellement un registre des achats) ;
  • Régime micro-social simplifié : vous faites des déclarations de CA à l’Urssaf tous les mois (ou trimestre) et payez vos cotisations sociales selon un pourcentage de votre CA (si CA = 0 €, alors pas de charges sociales à payer !)  ;
  • Régime micro-fiscal : un abattement forfaitaire (71%, 50% ou 34% selon l’activité) est appliqué sur votre CA pour déterminer votre bénéfice imposable (pas de déduction des charges réelles) ;
  • Option pour le versement libératoire : sous certaines conditions, vous pouvez opter pour le versement libératoire de votre impôt afin de réaliser de belles économies d’impôts !

💡 Envie d’en savoir plus ? Consultez notre guide complet sur les avantages et inconvénients en auto-entreprise.

Les seuils de TVA de l’auto-entrepreneur pour 2025

En plus des plafonds du régime de la micro-entreprise, les auto-entrepreneurs sont également concernés par un autre type de seuil : les seuils de franchise en base de TVA. De nouveaux seuils de TVA sont récemment entrés en vigueur, suite à une harmonisation européenne, entraînant plusieurs changements importants pour les auto-entrepreneurs en 2025.

📊 Voici les seuils de TVA pour les auto-entrepreneurs en 2025 :

À quoi servent les seuils de TVA ?

Si vous ne dépassez pas les seuils de TVA, vous pouvez bénéficier d’une exonération de TVA :

  • Vous n’aurez pas à facturer la TVA à vos clients (ce qui peut être un avantage concurrentiel intéressant) ;
  • Vous serez dispensé des déclarations de TVA (ce qui allège vos obligations déclaratives et vos tâches administratives).

Sachez toutefois qu’en contrepartie de ces avantages, vous ne pourrez pas non plus récupérer la TVA que vous payez sur vos dépenses professionnelles.

Les seuils du régime de franchise en base de TVA 2025

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ⓘ Bon à savoir :

Comme pour les plafonds du régime micro-entreprise, les seuils de franchise de TVA ne s’additionnent pas en cas d’activités mixtes (ventes + prestations). Dans ce cas, c’est le seuil des ventes qui sera le seuil maximum, mais si le CA des prestations de services dépasse le seuil applicable aux prestations de services, alors vous devenez redevable de la TVA pour l’ensemble de vos activités !

Depuis l’harmonisation des seuils de TVA au niveau européen survenue en 2025, les seuils sont désormais fixes et ne devraient plus changer.

ⓘ ATTENTION !

Suite à l’adoption du Projet de Loi de Finances pour 2025 par le gouvernement en utilisant l’article 49-3 de la Constitution, les seuils de franchise en base de TVA vont être fortement rabaissés en 2025 ! En effet, l’article 10 du PLF 2025 prévoit une modification de l’article 293B du Code Général des Impôts ayant pour conséquence de fixer les seuils de TVA à :

  • 25 000 € de CA pour le seuil de franchise (ou seuil normal) ;
  • 27 500 € de CA pour le seuil majoré (ou seuil de tolérance).

Ces nouveaux seuils de TVA s’appliqueraient dès 2025, et à tous les auto-entrepreneurs sans distinction en fonction du type d’activité : les seuils de TVA deviennent donc identiques pour les ventes de marchandises et pour les prestations de services.

ⓘ RÉFORME SUSPENDUE

06/02/2025 à 20h30 : Ce jeudi 6 février, le Ministre de l’Économie, Éric Lombard, a annoncé, en direct sur France 2, la suspension de la réforme sur l’abaissement des seuils de TVA à 25 000 € (source : francetvinfo.fr). Une concertation et un dialogue sont donc prévus afin de discuter des potentiels ajustements de la réforme, mais il risque bien d’y avoir un changement tôt ou tard des seuils de TVA. C’est simplement en « stand by » pour le moment.

Pourquoi y-a-t-il 2 seuils de TVA ?

Pour le régime de franchise en base de TVA, il existe 2 seuils : un seuil de franchise (ou seuil « normal ») et un seuil de tolérance (ou seuil « majoré »). Pour savoir si vous pouvez bénéficier de la franchise en base de TVA (= exonération de TVA), vous devez analyser à la fois votre chiffre d’affaires de l’année civile précédente (2024), mais aussi celui de l’année civile en cours (2025). Pour être exonéré de TVA, il faut que :

  • Votre CA de l’année civile précédente ne dépasse pas les seuils « normaux » (soit 85 000 € pour les ventes et 37 500 € pour les prestations de services) ;
  • ET que votre CA de l’année en cours soit inférieur aux seuils « majorés » (soit 93 500 € pour les ventes et 41 250 € pour les prestations de services).

Pas d’inquiétude, on vous explique plus en détails comment fonctionnent ces différents seuils et comment apprécier les dépassements de seuils un peu plus bas.

💡 Pour aller plus loin, découvrez notre dossier complet sur le fonctionnement de la TVA en micro-entreprise.

ⓘ ATTENTION !

Les plafonds du régime auto-entrepreneur ainsi que les seuils de TVA sont valables pour une année civile complète, allant du 1er janvier au 31 décembre. Si vous créez votre auto-entreprise en cours d’année, vous devrez donc ajuster ces seuils au prorata du temps restant entre la date de création votre micro-entreprise, et le 31 décembre de cette même année. On parle d’un ajustement prorata temporis des plafonds de la micro-entreprise ou de TVA.

Pour vous aider à calculer vos plafonds de CA et de TVA pour votre 1ère année, utilisez notre simulateur gratuit ci-dessous 👇

Quelles conséquences en cas de dépassement des plafonds auto-entrepreneur 2025 ?

Vous l’avez compris, il est important de bien distinguer le dépassement des plafonds du régime de la micro-entreprise et le dépassement des seuils de TVA. Voici les règles applicables en cas de dépassements des plafonds auto-entrepreneur en 2025.

Dépassement des plafonds du régime micro-entreprise : quelles conséquences et que faut-il faire ?

Concernant les plafonds de la micro-entreprise, vous avez droit à une période de tolérance de 2 ans. Vous avez donc tout à fait le droit de dépasser ces plafonds pendant 2 années civiles consécutives, sans que cela implique un changement immédiat et brutal de votre fiscalité et un alourdissement de vos obligations comptables. Ce n’est qu’à partir du 1er janvier qui suit 2 années consécutives de dépassement des plafonds que vous perdrez le statut d’auto-entrepreneur. Vous basculez dans ce que l’on appelle le régime de l’Entreprise Individuelle « au réel ».

Voici très concrètement ce que ça impliquera comme changement pour vous :

1ère conséquence : la fin du régime micro-fiscal

À compter du 1er janvier qui suit les 2 années de dépassement des plafonds de la micro-entreprise, vous perdrez le bénéfice du régime micro-fiscal. Autrement dit, vous basculerez « automatiquement » dans un régime réel d’imposition de vos bénéfices.

Voici les conséquences directes de ce changement de régime fiscal :

  • Votre bénéfice n’est plus déterminé forfaitairement : vos charges réelles sont déduites de votre CA pour calculer votre bénéfice imposable ;
  • Vous ne pourrez plus bénéficier du versement libératoire : votre impôt sera calculé via le barème progressif de l’impôt en ajoutant votre bénéfice imposable aux autres sources de revenus de votre foyer fiscal.

En basculant sur un régime fiscal au réel, vos obligations comptables seront également plus lourdes. Vous devrez en effet produire un bilan comptable annuel et fournir à l’administration fiscale de nouveaux documents comptables obligatoires (liasse fiscale, compte de résultats, grand livre, livre journal, inventaire annuel, etc.).

Autant dire que le recours à un expert-comptable deviendra donc indispensable pour être sûr de bien respecter toutes vos obligations !

2ème conséquence : la fin du régime micro-social simplifié

Vous perdrez également le régime social simplifié applicable aux auto-entrepreneurs pour les déclarations et paiements de leurs cotisations sociales : le régime micro-social simplifié.

En effet, vous basculerez dans le régime de droit commun classique des Travailleurs Non Salariés (TNS). Cela signifie que :

  • Vous ne devrez plus déclarer votre CA à l’Urssaf mensuellement ou trimestriellement : votre bénéfice imposable sera transmis une fois par an à l’Urssaf, en même temps que votre déclaration annuelle de revenu sur le site des impôts, pour le calcul de vos contributions sociales ;
  • Vos cotisations sociales ne seront plus calculées d’après votre CA : elles seront calculées sur votre bénéfice imposable et seront égale à environ 45% à 50% de celui-ci (contre 6% à à 24,6% du CA en micro-entreprise).

Votre protection sociale, quant à elle, restera assez similaire puisque vous ne changez pas de statut.

ⓘ Bon à savoir :

Il est tout à fait possible de dépasser les plafonds seulement une année sur deux et de continuer à bénéficier du statut auto-entrepreneur. Sachez également qu’il n’y a pas de règles ou de limites concernant le montant de dépassement autorisé.

Vous pouvez donc très bien dépasser de 50 000 € ou plus les plafonds au cours d’une année, sans qu’il y ait la moindre conséquence. Par exemple, vous pouvez encaisser 300 000 € de CA en 2023 en prestations de services, puis 70 000 € l’année d’après (2024), et continuer à bénéficier du régime micro-entreprise en 2025 !

Les conséquences en cas de dépassement des seuils de TVA auto-entrepreneur

Concernant les plafonds de TVA, comme expliqué précédemment, il existe les seuils « normaux » et les seuils « majorés ». Voici les 2 cas de figure possibles :

  • Vous dépassez le seuil majoré : vous devenez redevable de la TVA immédiatement, dès le 1er jour du dépassement ;
  • Vous dépassez le seuil de franchise au cours d’une année, sans dépasser le seuil majoré : vous devenez redevable de la TVA à partir du 1er janvier suivant.

Dès lors que vous devenez redevable de la TVA, vous allez devoir :

  • contacter votre Service des Impôts des Entreprises (SIE) pour leur signaler que vous avez dépassé les seuils de franchise en base de TVA, leur demander l’attribution de votre n° de TVA intracommunautaire et leur préciser le régime de TVA que vous choisissez (réel simplifié, réel normal, mini-réel, etc.) ;
  • facturer la TVA à vos clients selon le taux en vigueur et la faire apparaître sur vos devis et factures ;
  • supprimer la mention « TVA non applicable – Art. 293B du CGI » sur vos devis et factures auto-entrepreneur ;
  • faire des déclarations de TVA auprès de l’administration fiscale, depuis votre espace professionnel du site impots.gouv.fr ;
  • reverser la TVA collectée auprès de vos clients à l’État.

Dès lors que vous devenez redevable de la TVA, vous avez également la possibilité de la récupérer sur vos dépenses professionnelles. Il faudra pour cela bien conserver l’ensemble des justificatifs de ces dépenses faisant apparaître le taux et le montant de TVA payée.

Notez bien que même si vous dépassez les seuils de TVA, vous continuez à bénéficier du régime de la micro-entreprise tant que vous n’avez pas dépasser les plafonds du régime micro-entreprise. Rien ne change donc concernant vos obligations comptables, si ce n’est les déclarations de TVA à faire en plus. Vous pouvez toujours profiter des autres avantages de la micro-entreprise.

plafonds auto-entrepreneur

Chiffre d’affaires en micro-entreprise : de quoi parle-t-on ?

Différences entre chiffre d’affaires encaissé et bénéfices

Chiffre d’affaires, résultat, bénéfices, vous avez probablement déjà entendu ces termes. Alors que devez-vous prendre en compte pour vérifier que vous ne dépassez pas les plafonds et seuils de la micro-entreprise ?

Premier point important : un auto-entrepreneur ne peut pas déduire ses différentes charges de son CA. Par conséquent, les taxes, cotisations et impôts qu’il paye sont calculés directement sur le chiffre d’affaires encaissé.

Le chiffre d’affaires (CA) correspond donc à l’ensemble des rentrées d’argent liées à votre activité auto-entrepreneur : toutes les marchandises et / ou prestations vendues à vos clients. Par nature, le CA est forcément positif (ou éventuellement égal à 0 si vous n’avez rien encaissé). On parle également de recettes.

Le résultat correspond quant à lui à la différence entre vos rentrées d’argent (le CA) et l’ensemble de vos charges et frais liés à la micro-entreprise (cotisations, taxes, achats de marchandises, abonnements divers, etc.). Lorsque le résultat est positif, on parle alors de « bénéfices ». À l’inverse, s’il est négatif, vous réalisez alors des pertes.

En conclusion, retenez que vous devez toujours déclarer le CA que vous encaissez, c’est-à-dire les sommes payées par vos clients et qui sont arrivées sur votre compte bancaire. Ne déduisez pas vos charges.

De même, pour les plafonds de la micro-entreprise et les seuils de TVA, les dépassements s’apprécient par rapport au CA encaissé, et non par rapport au résultat.

ⓘ Bon à savoir :

Les factures envoyées à vos clients mais pas encore payées ne doivent pas être prises en compte pour le calcul de votre CA. C’est pour cette raison qu’on dit qu’en micro-entreprise on déclare le chiffre d’affaires encaissé et non pas le chiffre d’affaires facturé.

⚠️ Il ne faut pas confondre chiffre d’affaires encaissé et sommes versées sur son compte bancaire. Si vous passez par une marketplace comme Etsy ou Malt, la plateforme encaisse en votre nom, puis vous reverse une somme après avoir prélevé sa commission. La commission prélevée par la plateforme est une charge pour vous, que vous ne pouvez pas déduire de votre CA. Dans ce cas, votre CA est le montant que la plateforme a encaissé en votre nom !

Chiffres d’affaires TTC ou HT

Que ce soit pour la franchise en base de TVA ou pour les plafonds du régime auto-entrepreneur, les plafonds et seuils de chiffre d’affaires s’apprécient toujours en hors taxes (HT). Cette règle concerne principalement les auto-entrepreneurs qui ont dépassé les seuils de franchise en base de TVA et qui par conséquent facturent de la TVA à leurs clients.

Prenons un exemple : vous êtes dans l’année de dépassement des seuils de TVA, et votre activité est soumise à une TVA de 20 %.

Si vous faites de la prestation de services, vous pouvez donc facturer jusqu’à 77 700 € de CA HT / an en prestations de services, soit :

  • 41 250 € de CA HT/an (avant le dépassement des seuils majorés de TVA) ;
  • et 43 740 € de CA TTC après le dépassement des seuils de TVA (36 450 € de CA HT + 7 290 € de TVA) ;
  • donc au maximum 84 990 € de CA TTC/an pour l’année de dépassement des seuils.

Si vous faites de la vente de marchandises, vous pouvez donc facturer jusqu’à 188 700 € de CA HT / an, soit :

  • 93 500 € de CA HT/an (avant dépassement des seuils majorés de TVA) ;
  • et 114 240 € de CA TTC après le dépassement des seuils de TVA (95 200 € de CA HT + 19 040 € de TVA) ;
  • donc au maximum 207 740 € de CA TTC/an pour l’année de dépassement des seuils de TVA.

De même, pour vos déclarations de chiffre d’affaires à l’Urssaf et pour vos déclarations d’impôt auto-entrepreneur, vous devrez déclarer uniquement le chiffre d’affaires hors taxes.

Pour un auto-entrepreneur redevable de la TVA dès le 1er janvier d’une année et facturant une TVA à 20%, cela donne donc un chiffre d’affaires annuel TTC maximum de 93 240 € pour les prestations de services (77 700 € de CA HT + 15 540 € de TVA) et de 226 440 € pour les ventes de marchandises (188 700 € de CA HT + 37 740 € de TVA).

Qu’est-ce que la règle du prorata temporis ?

Les plafonds auto-entrepreneur sont donnés pour une année civile complète du 1er janvier au 31 décembre, soit pour 365 jours. Cependant, si vous créez votre micro-entreprise en cours d’année civile, vous n’aurez pas 365 jours d’activité jusqu’au 31 décembre.

Il faudra donc ajuster le calcul pour savoir quels plafonds proratisés s’appliqueront pour l’année de création de votre auto-entreprise. On appelle cela le calcul prorata temporis du chiffre d’affaires. « Prorata temporis » est un terme latin qui signifie « en fonction du temps écoulé ».

Calcul du prorata temporis pour les plafonds de la micro-entreprise 

Ici, la règle du prorata temporis s’applique dès l’année de création.

Dès la création de votre micro-entreprise, nous vous conseillons donc de calculer le CA ajusté prorata temporis. Cela vous permettra de savoir quel CA ne pas dépasser lors de votre 1ère année d’activité pour continuer à bénéficier du régime simplifié de la micro-entreprise.

Pour cela, vous devez calculer le nombre de jours d’activité de votre auto-entreprise pour votre année de création. Une fois ce nombre de jours connu, il vous suffira de faire le calcul suivant :

(Nbre de jours d’activité 1ère année X Plafond CA) / 365 = Plafond ajusté prorata temporis 1ère année
Vous trouverez ainsi le chiffre d’affaires maximum que vous pourrez réaliser pour votre année de création.

Par exemple, si vous créez votre auto-entreprise le 25 mai 2025, vous aurez 220 jours d’activité jusqu’au 31 décembre. Cela donnerait le calcul suivant pour une activité de prestations de services : 220 x 77 700 € = 46 832 € de CA HT maximum, après ajustement prorata temporis, pour votre année de création, au lieu de 77 700 €.

Pour vous simplifier la vie, vous pouvez utiliser notre simulateur des seuils prorata temporis :

Simulateur des seuils proratisés

Calcul du prorata temporis des seuils de franchise en base de TVA 

En matière de TVA, la règle du prorata temporis ne s’applique pas en 1ère année d’activité. Concrètement, cela signifie que, peu importe la date de création de votre micro-entreprise, vous bénéficiez des seuils majorés complets pour votre année de création (soit 93 500 € pour les activités de ventes et 41 250 € pour les activités de prestations de services).

En revanche, pour savoir si vous continuez à bénéficier du régime de la franchise en base de TVA à partir de la 2ème année d’activité, il faudra appliquer la règle du prorata temporis à votre chiffre d’affaires de la 1ère année d’activité.

Si, après l’ajustement prorata temporis, votre CA réalisé l’année de création est supérieur aux seuils majorés de TVA, alors vous devrez facturer la TVA dès le 1er janvier de votre 2ème année d’activité.

À l’inverse, si votre CA après calcul prorata temporis reste en dessous des seuils majorés pour votre 1ère année, alors vous continuez à bénéficier du régime de franchise en base de TVA pour votre 2ème année d’activité.

ⓘ Exemple :

Un formateur indépendant ayant créé sa micro-entreprise le 12 juin 2024 réalise 35 000 € de CA HT entre le 12 juin et le 31 décembre 2024, soit 203 jours d’activité pour son année de création :

  • Pour l’année de création, il est bien en dessous des seuils majorés de franchise en base de TVA des activités de prestations de services (35 000 € < 41 250 €). Il n’a donc pas de TVA à facturer en 2024.
  • En revanche, l’ajustement prorata temporis de son CA 2024 donne le résultat suivant : (35 000 x 365) / 203 = 62 931 € de CA HT. Les seuils majorés de TVA ont donc été dépassés après ajustement prorata temporis. Par conséquent, il devra facturer la TVA à ses clients dès le 1er janvier 2025.

Pensez donc à réaliser ce calcul dès le 31 décembre de votre année de création pour savoir si vous avez dépassé ou non les seuils proratisés de franchise en base de TVA. Si c’est le cas, vous devrez facturer de la TVA à vos clients dès le 1er janvier de votre 2ème année d’activité !

Tableau récapitulatif des plafonds auto-entrepreneur 2025

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ⓘ RAPPEL !

Les seuils du régime de franchise en base de TVA sont fortement réduits suite à l’adoption du PLF 2025 en date du 3 février 2025 :

  • 25 000 € pour le seuil normal de franchise ;
  • 27 500 € pour le seuil majoré de TVA.

Ces nouveaux seuils s’appliquent dès 2025 et sans distinction entre les différentes catégories d’activités : ils sont désormais identiques pour les ventes de marchandises et pour les prestations de services.

Mise à jour du 06/02/2025 : Réforme suspendue le temps d’une concertation. Consultez notre article expliquant en détails la réforme sur la baisse des seuils de TVA pour rester informé(e).

F.A.Q. : Plafonds de chiffre d’affaires auto-entrepreneur 2025

Quel est le chiffre d’affaires maximum pour un auto-entrepreneur ?

Le CA maximum à ne pas dépasser pour un micro-entrepreneur dépend de la nature des activités exercées. Pour les activités de ventes de marchandises, le plafond est fixé à 188 700 € de CA HT par an et à 77 700 € de CA HT par an pour les activités de prestations de services commerciales, artisanales et libérales.

Quels sont les seuils de TVA pour un auto-entrepreneur ?

Les micro-entrepreneurs bénéficient du régime de franchise en base de TVA lorsqu’ils ne dépassent pas 37 500 € (majoré à 41 250 €) de CA HT par an en prestations de services et 85 000 € (majoré à 93 500 €) de CA HT par an en ventes de marchandises. Tant que le CA annuel est inférieur à ces seuils, les auto-entrepreneurs ne doivent pas facturer la TVA à leurs clients. Cependant, suite à l'adoption du PLF 2025 le 3 février 2025, le seuil de franchise de TVA a été fortement abaissé. Il est passé à 25 000 € (majoré à 27 500 €) pour tous les auto-entrepreneurs, quelle que soit la catégorie d'activité exercée (vente ou prestation de service).

Quand faut-il payer la TVA en tant qu’auto-entrepreneur ?

Un micro-entrepreneur devient redevable de la TVA lorsqu’il dépasse les seuils de franchise en base de TVA. S’il dépasse les seuils majorés, il doit facturer la TVA à ses clients dès la date de dépassement. En revanche, s'il dépasse les seuils normaux de TVA (sans dépassement des seuils majorés) au cours d'une année, c'est seulement à compter du 1er janvier qui suit ce dépassement qu'il devra facturer la TVA.

Quel est le chiffre d’affaires minimum pour un auto-entrepreneur ?

Il n'y a pas de chiffre d'affaires minimum à faire en tant que micro-entrepreneur. Toutefois, si votre chiffre d’affaires est faible ou nul, vos droits en matière d'indemnités journalières ou encore de retraite peuvent être impactés. Enfin, si vous déclarez un CA nul pendant 24 mois consécutifs, l’Urssaf pourra radier automatiquement votre compte auto-entrepreneur.

Description de l'article
Plafonds Auto-Entrepreneur 2025 : seuils et fonctionnement
Titre
Plafonds Auto-Entrepreneur 2025 : seuils et fonctionnement
Description
Quels sont les plafonds auto-entrepreneur en 2025 ? Plafonds de CA, seuils de TVA, conséquences en cas de dépassement, voici ce qu'il faut savoir.
Auteur
Mon-AutoEntreprise.fr